Comment faire un repas médiéval ?

Envie de voyager dans le temps à travers vos papilles ? Comment recréer l’atmosphère d’un festin médiéval chez vous ? En revisitant les ingrédients et les méthodes de cuisson ancestrales, il est possible de concocter un repas authentique et savoureux. Plongeons ensemble dans l’univers culinaire du Moyen Âge !

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Table des matières

Quels ingrédients utiliser pour un repas médiéval ?

Pour recréer un véritable repas médiéval, il est important de connaître les ingrédients typiques de cette époque. Quels légumes, viandes et épices étaient privilégiés à cette époque ? Voici un aperçu des bases à inclure pour un festin digne d’un château fort.

Des légumes anciens et de saison

Au Moyen Âge, les légumes étaient souvent ceux que la terre locale produisait selon la saison. Les racines comme les panais, les carottes violettes, et les betteraves étaient très prisées. Ces légumes anciens, aujourd’hui remis au goût du jour, apportaient saveur et nutrition aux plats. On trouvait aussi des choux, des poireaux et des navets, qui figuraient dans de nombreux potages et ragoûts.

Les légumes étaient principalement cuits, rarement consommés crus. Ils étaient également souvent fermentés pour être conservés tout au long de l’année. Cette pratique permettait de conserver les nutriments des aliments pendant les périodes de disette.

Les saisons rythmaient les récoltes et l’approvisionnement. Ainsi, on utilisait uniquement des légumes disponibles selon la période de l’année, sans recourir à des méthodes modernes de conservation ou d’importation.

Cet article s’inspire en grande partie de l’excellent livre « cuisine médiévale pour tables d’aujourd’hui », qui vous permettra de réaliser des recettes très proches de celles qu’on faisait au Moyen-Âge.

De la viande rôtie ou en ragoût

La viande tenait une place de choix dans les festins médiévaux, en particulier lors des grandes occasions. Les types de viande consommés dépendaient de la classe sociale. Les nobles mangeaient souvent du gibier, tandis que les paysans se contentaient de volailles ou de porc. Le bœuf et l’agneau étaient également populaires, mais souvent réservés pour des ragoûts et autres plats mijotés.

La viande était généralement rôtie à la broche ou cuisinée en ragoût dans de grands chaudrons. Les épices, bien que rares, étaient parfois utilisées pour relever le goût des plats. La cuisson à feu doux dans des ragoûts permettait de rendre les morceaux de viande plus tendres et savoureux.

Les abats faisaient aussi partie des repas courants, rien ne se perdait. La viande était alors souvent cuisinée en tourte ou en pâté pour être plus facilement conservée et partagée.

Des céréales complètes (ou peu raffinées)

Les céréales étaient la base de l’alimentation médiévale, notamment sous forme de pain. Contrairement aux pains modernes, ceux du Moyen Âge étaient fabriqués à partir de farines peu raffinées. Le blé, l’orge, l’avoine et le seigle figuraient parmi les céréales les plus consommées.

Le pain pouvait être noir, dense et assez lourd, surtout chez les classes populaires. Il accompagnait la plupart des repas, trempé dans les soupes ou utilisé pour absorber les sauces des plats. La bouillie de céréales, souvent enrichie de légumes, constituait également un plat de base dans de nombreux foyers.

L’utilisation de céréales complètes apportait une texture et une saveur rustiques aux plats, caractéristiques de cette époque où la transformation des aliments était minimale.

Des herbes aromatiques en quantité

Les herbes aromatiques étaient essentielles dans la cuisine médiévale, à la fois pour parfumer les plats et pour leurs propriétés médicinales. Le persil, la sauge, le thym et le romarin faisaient partie des plus utilisées, que ce soit dans les viandes, les soupes ou les sauces.

Le jardin de simples, où l’on cultivait ces herbes, était un élément central dans la vie domestique. Les herbes étaient souvent ajoutées en fin de cuisson pour conserver leur saveur et leurs bienfaits.

Les fines herbes apportaient fraîcheur et complexité aux plats, tout en masquant parfois le goût de certaines viandes qui n’étaient pas toujours de première fraîcheur en raison des méthodes de conservation limitées de l’époque.

Des épices, utilisées avec parcimonie

Les épices, bien qu’onéreuses et rares, jouaient un rôle important dans la cuisine des nobles. Le poivre, le clou de girofle, la cannelle et le gingembre étaient importés d’Orient et utilisés avec parcimonie pour assaisonner les plats de viande, de poisson ou même certains desserts.

En raison de leur coût, les épices étaient un signe de richesse et de raffinement. On les ajoutait souvent en petites quantités, non seulement pour relever les plats, mais aussi pour impressionner les convives lors des banquets.

La maîtrise des épices était un art, et les cuisiniers des grandes maisons se faisaient un devoir de les employer à bon escient, sans jamais dénaturer les ingrédients principaux.

Quels ingrédients éviter dans un repas médiéval ?

Pour rester fidèle à l’époque, certains ingrédients aujourd’hui courants étaient totalement absents des tables médiévales. Mais lesquels éviter ? Voyons cela en détail.

Les légumes modernes tels que la pomme de terre et la tomate

La pomme de terre et la tomate, bien qu’indissociables de la cuisine actuelle, étaient inconnues en Europe avant la découverte des Amériques. Ces légumes ont été introduits bien plus tard et ne faisaient donc pas partie des repas médiévaux. À l’époque, les légumes racines comme les panais et les navets remplissaient ce rôle.

La tomate, en particulier, aurait été vue avec méfiance à cause de sa famille botanique, les solanacées, qui étaient réputées toxiques. Il en va de même pour d’autres légumes importés des Amériques qui ne faisaient pas partie de l’alimentation du Moyen Âge.

Les fruits et légumes qui ne sont pas de saison

Manger hors saison était impensable au Moyen Âge, car il n’y avait ni serre, ni importation de masse pour permettre de consommer des fruits et légumes toute l’année. Seuls les produits de la récolte du moment, parfois conservés par des techniques rudimentaires comme la salaison ou le séchage, étaient disponibles.

Ainsi, des ingrédients comme les fraises en hiver ou les choux en été ne faisaient jamais partie des repas médiévaux. Le respect des cycles naturels était imposé par les conditions climatiques et le savoir-faire agricole de l’époque.

Le sucre raffiné et le chocolat

Le sucre, sous sa forme moderne, n’existait pas au Moyen Âge. On utilisait principalement du miel pour sucrer les préparations, notamment les desserts. Le chocolat, quant à lui, n’était pas encore connu en Europe avant le 16ème siècle. Les confiseries médiévales utilisaient donc des fruits séchés et des épices pour apporter une touche sucrée.

Le sucre raffiné ne deviendra populaire qu’à partir de l’époque moderne. Il faut donc l’éviter si l’on veut rester fidèle à l’authenticité des repas médiévaux.

Les épices du Nouveau-Monde, comme la vanille

La vanille, comme le chocolat, faisait partie des découvertes du Nouveau Monde. Au Moyen Âge, les Européens n’avaient pas accès à cette épice, qui n’a fait son apparition qu’après la conquête des Amériques. D’autres épices importées de l’Orient comme la cannelle ou le poivre étaient beaucoup plus courantes.

Ainsi, un repas médiéval traditionnel n’inclurait jamais d’arômes de vanille. Les saveurs étaient principalement apportées par les herbes et quelques épices asiatiques, comme mentionné plus tôt.

Comment cuisiner sans technologies modernes ?

Si vous souhaitez recréer un repas médiéval chez vous, il est tout à fait possible d’utiliser des méthodes de cuisson contemporaines. Cependant, pour une immersion totale, il est également amusant de s’essayer aux techniques de l’époque. Voici quelques astuces pour cuisiner comme au Moyen Âge !

Utilisez un feu de bois pour la cuisson

Rien de plus authentique qu’un feu de bois pour cuire vos plats. À l’époque médiévale, la cuisson se faisait presque exclusivement sur des foyers ouverts, ce qui ajoutait une saveur fumée caractéristique aux aliments.

Que vous utilisiez un barbecue ou un foyer extérieur, il est tout à fait possible de retrouver cette ambiance et ces saveurs ancestrales. Le bois apporte un arôme distinctif qui transformera vos viandes rôties ou vos ragoûts en véritables mets médiévaux.

Préparez des plats mijotés dans des chaudrons

Les chaudrons étaient l’un des principaux outils de cuisine au Moyen Âge. Suspendus au-dessus du feu, ils permettaient de préparer des soupes, ragoûts et bouillons, souvent agrémentés de légumes et de morceaux de viande.

En cuisine moderne, une cocotte en fonte peut remplacer ce chaudron, et une cuisson longue à feu doux permettra d’obtenir des plats tout aussi savoureux. L’essentiel est de laisser mijoter les ingrédients pour en tirer un maximum de saveurs.

Cuisinez en plein air ou dans une cheminée

Pour une immersion totale, pourquoi ne pas organiser votre festin à l’extérieur ? Au Moyen Âge, beaucoup de repas étaient préparés dans des cuisines ouvertes ou sur des foyers extérieurs, en particulier lors des grandes fêtes ou des événements.

Si vous possédez une cheminée intérieure, vous pouvez également l’utiliser pour cuire à l’ancienne, en suspendant vos casseroles ou vos plats sur un trépied au-dessus des braises.

Quelles boissons servait-on au Moyen-Âge ?

Les boissons médiévales étaient aussi riches et variées que les plats. Mais que buvait-on vraiment à cette époque ? Découvrons ensemble les breuvages les plus populaires de l’époque.

Le vin et l’hydromel étaient très populaires

Le vin était sans doute la boisson la plus prisée au Moyen Âge, particulièrement dans les régions où la vigne prospérait. Qu’il soit rouge ou blanc, le vin accompagnait tous les repas des nobles et des bourgeois.

L’hydromel, une boisson fermentée à base de miel, était également très appréciée, en particulier lors des festivités. Cette boisson sucrée et légèrement alcoolisée apportait une douceur bienvenue au palais, tout en offrant une alternative au vin.

La bière artisanale était couramment consommée

La bière, ou cervoise, était la boisson des paysans. Brassée artisanalement à partir d’orge ou d’autres céréales, elle était souvent de faible teneur en alcool et consommée quotidiennement. Chaque ferme ou village possédait ses propres techniques de brassage, rendant chaque bière unique.

C’était une boisson nourrissante, souvent épaisse et trouble, et moins chère que le vin, ce qui la rendait accessible aux classes populaires.

Les jus de fruits (poiré, pommé, etc.) étaient très appréciés

Les jus fermentés à base de pommes ou de poires, comme le poiré et le pommé, étaient également des boissons courantes. Ces jus, parfois légèrement alcoolisés, étaient très consommés dans les régions rurales, où les vergers étaient nombreux.

Le poiré, proche du cidre, était particulièrement prisé dans les régions nordiques, et sa douceur en faisait une boisson populaire pour les enfants et les adultes.

L’eau n’était pas toujours potable, d’où l’importance des boissons fermentées

L’eau n’était pas toujours potable au Moyen Âge, notamment dans les villes où elle pouvait être contaminée par les égouts et les déchets. C’est pourquoi les boissons fermentées comme le vin, la bière ou l’hydromel étaient souvent préférées, même en faibles quantités, car elles étaient considérées plus sûres à consommer.

Les boissons fermentées jouaient donc un rôle central dans l’alimentation quotidienne, bien plus que de nos jours où l’eau est accessible et traitée.

Comment présenter un repas médiéval ?

Un repas médiéval, ce n’est pas seulement une question d’ingrédients, c’est aussi une affaire de présentation. Mais comment disposait-on les plats au Moyen Âge et quel type de vaisselle utilisait-on ? Voici quelques pistes pour rendre votre table digne d’un banquet royal.

Utilisez de la vaisselle en terre cuite ou en bois

La vaisselle médiévale était souvent fabriquée à partir de matériaux naturels comme la terre cuite, le bois ou le métal. Les assiettes individuelles n’existaient pas vraiment : on mangeait souvent à même la table ou sur des tranches de pain épaisses appelées « tranchoirs ».

Pour recréer cette ambiance, optez pour des plats et des bols rustiques en terre cuite ou en bois. Cela apportera une touche d’authenticité à votre repas tout en restant simple et convivial.

Disposez les plats au centre pour un repas à partager

Le repas médiéval était avant tout un moment de partage. Les plats étaient disposés au centre de la table et chacun se servait avec ses propres ustensiles. Il n’y avait pas d’assiettes individuelles comme aujourd’hui : tout se partageait.

Pour recréer cette ambiance, présentez vos plats dans de grands contenants et laissez vos convives se servir eux-mêmes. Cela ajoutera une dimension conviviale et généreuse à votre repas.

Bannissez les fourchettes, les convives utilisaient leurs mains et couteaux

Les fourchettes n’étaient pas courantes au Moyen Âge. On mangeait principalement avec les mains et un couteau personnel. Les cuillères étaient utilisées pour les soupes et les potages, mais la fourchette ne se répandit vraiment qu’à la Renaissance.

Pour jouer le jeu jusqu’au bout, laissez de côté les fourchettes et proposez à vos invités d’utiliser leurs mains et des couteaux pour découper la viande ou attraper les morceaux de pain. Cela apportera une touche d’amusement et d’authenticité à l’expérience.

Quels plats emblématiques servir lors d’un repas médiéval ?

Enfin, aucun repas médiéval ne serait complet sans quelques plats emblématiques. Quels mets régaleraient vos convives et les plongeraient directement dans l’ambiance du Moyen Âge ? Voici quelques incontournables à ne pas manquer.

Le potage, un incontournable des tables médiévales

Le potage, ou soupe épaisse à base de légumes, céréales et parfois de viande, était un plat de base. Il nourrissait les paysans comme les seigneurs, souvent servi avec du pain pour en absorber le bouillon.

Ce plat simple, mais réconfortant, est parfait pour commencer un repas médiéval. Vous pouvez le préparer avec des légumes anciens comme les poireaux, les carottes ou les panais, et y ajouter des herbes fraîches pour relever le tout.

Le cochon rôti, symbole de fête et d’abondance

Le cochon rôti était le plat festif par excellence au Moyen Âge, symbole d’abondance et de prospérité. Rôti à la broche, il était servi lors des grandes occasions, notamment lors des banquets ou des fêtes seigneuriales.

Si vous avez l’occasion de cuisiner un cochon entier, c’est le plat parfait pour impressionner vos invités. Sinon, une simple pièce de porc rôtie au four, agrémentée de quelques épices et herbes, fera également l’affaire.

Le pain noir ou aux céréales anciennes était omniprésent

Le pain était omniprésent à toutes les tables médiévales. Contrairement aux pains blancs que nous connaissons aujourd’hui, ceux de l’époque étaient fabriqués à partir de céréales complètes, souvent de seigle ou d’orge, ce qui leur donnait une couleur foncée et une texture plus dense.

Proposez à vos invités un pain rustique, dense et nourrissant, pour accompagner les plats et absorber les sauces. C’est un élément incontournable de tout repas médiéval réussi.

La tourte, dit « pasté », un plat très apprécié des grandes tables médiévales

La tourte, ou « pasté », était un plat très populaire, notamment chez les nobles. Elle pouvait être garnie de viande, de poisson ou de légumes, et se conservait facilement pour être consommée plus tard.

Préparer une tourte pour votre repas médiéval apportera une touche sophistiquée tout en restant dans l’authenticité. Choisissez des garnitures simples et copieuses, et vous serez certain de régaler vos convives avec ce plat emblématique des grandes tables médiévales.

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